02/09/2013
JEAN-JOSEPH SANFOURCHE : L'HOMME
Copyright : photo V. Pécaud / Sanfourche :A.D.A.G.P
Jean-Joseph Sanfourche : l'homme.
Né le 25 juin 1929 à Bordeaux, Jean-Joseph Sanfourche passe son enfance à Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime), puis au début de la seconde guerre mondiale à Limoges (Haute-Vienne), où son père, Arthur Sanfourche, donne des cours de dessins au Centre des Apprentis de l'Air. A dix huit ans, deux ans après la mort de son père, il est embauché sur des fonctions directoriales dans une entreprise de confection de tissus moletonnés, située à Limoges.
En 1958, il s'installe à Paris où il travaille auprès de diverses compagnies d'assurances. Ses problèmes occulaires naissent à cette période de sa vie. Confronté à une cécité naissante, Jean-Joseph Sanfourche envisage au milieu des années soixante, le métier de peintre. Il fréquente les milieux des avants-gardes et des artistes conceptuels.
Il rencontre, notamment, Hervé Fischer, Michel Journiac, et participe à des salons (Salon de la jeune peinture,Salon des Surindépendants), et des expositions de groupe (Tamaruc) galerie Raymond-Duncan. Ses peintures, tantôt figuratives, tantôt abstraites, sont remarquées par la critique. Il travaille avec véhémence sur des supports variés accordant sa préférence aux os humains et aux pierres. Soutenu dès 1971 par Jean Dubuffet, son oeuvre, faussement naïf, apparentée à l'Art Brut est accueillie avec ferveur à Lausanne dans la collection Neuve Invention, aux côtés de Chaissac, Anselme Boix-Vives, Goux, Pauzié...Ses totems chargés de mots, ses masques inscrits de signes ésotériques, ses pentacles ou talismans étonnent par leur pouvoir de fascination. En 1978, son travail sur pierres est sélectionné pour participer à l'exposition, tenue aujourd'hui pour historique des singuliers de l'art ... aux habitants paysagistes.
En Limousin, où il revient s'établir, il est perçu comme un représentant de l'art magique. Drapé de légendes, il avance volontiers masqué, offrant à tous son art protecteur, puisé dans le lointain des arts premiers et dans l'art populaire. Dès 1984, Enzo Pagani l'expose régulièrement dans son Musée d'Art Moderne, près de Milan. En Haute-Vienne, ses collaborations avec les maîtres émailleurs lui valent en 1990 la reconnaissance de François Mathey et lui ouvrent le chemin d'une rare popularité. Elle connaîtra son apogée, en 2003, avec une rétrospective présentée sept mois durant par la Ville de Limoges.
Sanfourche, fraternel et solitaire, homme de quête et de contradiction, laisse après sa mort en mars 2010, des poèmes douloureux, des amitiés épistolaires, les milliers de dessins de sa comédie humaine et une peinture haute en spiritualité, résolument rédemptrice, oublieuse d'un monde perdu dans le spectacle de sa propre dissolution.
Copyright : texte Jean-Luc Thuillier
Jean-Joseph Sanfourche : The Man.
Jean-Joseph Sanfourche born June/25/1929 in the French city of Bordeaux (Gironde) spends his childhood in the city of Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime) and then moves to Limoges (Haute-Vienne) at the onset of World War II (WWII), where his father Arthur Sanfourche teaches design to Air Force Students at the « Centre des Apprentis de l'Air ». Then, at the age of eighteen, two years after his father's death a factory located in Limoges producing quilted fabric hires him as a manager.
Latter, in 1958, he settles in Paris working in different insurances compagnies. Unfortunately, he starts having eye health problems which are gradually worsening to an ascent blindness. As a result, in the middle of the sixties he considers becoming a professional painter, and joins the milieu of avant-garde and conceptual artists. Notably, he meets Herve Fischer, Michel Journiac, participates to group exhibition such as Tamaruc (gallery Raymond-Duncan), Salon de la Jeune Peinture, and Salon des Surindependants (super-independants). At that time the critics start showing interest at his work figurative and abstract as well.
Vehemently, he uses variegated supports giving his preference for human bones ans stones. Thanks to Jean Dubuffet back up, his work, erroneously qualified naïve but allies with Art Brut, is welcome with fervor in Lausanne (Switzerland) among the Collection Neuve Invention , alongside with those of Chaissac, Anselme Boix-Vive, Goux, Pauzié ... His totems full with words, his masks with esoteric signs, his pantacles or talismans amaze with their power of fascination. In 1978, his works on stone are selected to participate at the now historical exhibition Singuliars of Art... to resident landscapers.
In Limousin, where he is back to settle, he is perceveid as representing magic art. Draped with legends, he moves forward voluntary masked, offering to everyone his art as a protector, drew from the remote primitive and popular arts as well. As soon as 1984, Enzo Pagani starts exhibiting regularly his works in his Museum of Modern Art near Milan (Italy). Moreover, in Haute-Vienne (France), his collaboration with the master enamellists bestows the attention of François Mathey, event which opens the gate for him toward an outstanding popularity. This popularity will culminate in 2003, with a successful retrospective lasting seven months in the City of Limoges.
Sanfourche, fraternel and solitary, a man of quest and contradiction leaves after his death in 2010, harrowings poems, epistolary friendships, thousands designs of his own human comedy, a painting high in spirituality, resolutely redemptive, oblivious of a world lost in the sight of its own dissolving.
Copyright : texte Jean-Luc Thuillier
Copyright : photo V. Pécaud / sanfourche : A.D.A.G.P
Jean-Joseph Sanfourche : l' uomo.
Nato il 25 giugno 1929 a Bordeaux, Jean-Joseph Sanfourche trascorre l'infanzia a Rochefort-sur-Mer (dipartimento della Charente-Maritime), poi all' inizio della seconda guerra mondiale si traferisce a Limoges (Haute-Vienne) dove il padre,Arthur Sanfourche, dà corsi di disegno presso il Centre des Apprentis de l'Air. A diciott' anni, due anni dopo la morte del padre, viene assunto con funzioni manageriali in un'azienda che confeziona felpe, a Limoges.
Nel 1958, arriva a Parigi dove lavora presso diverse compagnie di assicurazioni. E' in questo periodo che comincia ad avere seri problemi di vista. Dovendo affrontare un' inizio di cecità, verso la metà degli anni'60 Jean-Joseph Sanfourche decide di diventare pittore e comincia a frequentare l'ambiente della avanguardie a degli artisti concettuali. Incontra Hervé Fischer, Michel Journiac, e participa ad alcune mostre di gruppo, nella galleria d'arte Raymond-Duncan, e ad alcuni saloni (Salon de la Jeune Peinture, Salon des Surindépendants). I suoi dipinti, a volte figurativi, a volte astratti, sono notati dalla critica.
Lavora con ardore su svariati supporti preferendo le ossa umane e le pietre. Supportate fin sono accolte con fervore a Losanna nella « collezione nuova invenzione », accanto aquelle di Chaissac , Anselme Boix-Vives, Goux, Pauzié ... I suoi totem pieni di parole, le sue maschere ricche di segni esoterici, i pentacoli o talismani sorprendono per la loro forza di seduzione. Nel 1978, il suo lavoro sulle pietre viene scelto per participare alla mostra, considerata oggi storica Des singuliers de l'art..aux habitants paysagistes.
Nel Limousin, dove va ad abitare, viene considerato un rappresentante dell'arte magica. Circondato da leggende, vive sovente nascosto offrendo a tutti un' arte protettrice attinta nel passato dell' arte primitiva e nell'arte popolare. Fin dal 1984, Enzo Pagani espone regolarmente le opere dell'artista nel suo Museo d'arte Moderna, vicino a Milano.
Nel dipartimento della Haute-Vienne, la sua collaborazione con i maestri smaltisti gli vale nel 1990 il riconoscimento di François Mathey, e lo rendo molto popolare. Nel 2003 raggiungerà l'apogeo con una retrospettiva presentata durante sete mesi dal Comune di Limoges.
Sanfourche, fraterno e solidale, uomo di ricerca e contraddizione, lascia dopo la sua morte avvenuta a marzo del 2010, poemi dolorosi, amicizie epistolari, migliaia di disegni della sua commedia umana e una pittora molto spirituale, decisamente redentrice, dimentica di un mondo perduto nello spettacolo della propria dissoluzione.
Copyright : texte Jean-Luc Thuillier
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